Le chêne de l’hourmagne

chene1Le chêne de l’hourmagne (casse de hour) est un arbre mythique, certains disent qu’il aurait plus de 800 ans, d’autres s’en tiennent à 500 ans. Cet arbre se tient au carrefour de plusieurs voies comme l’indique la toponymie hourmagne du latin “crunem” = croix et “magnus” = grand, ou encore du gascon ancien “hourco” = fourche.

D’autre part, cette notion de croisement remonte à des temps anciens quand les Romains occupaient la région.

Il ya avait un antique carrefour de 2 voies romaines dont l’une venant de Montmaurin partait en direction de Saint-Bertrand de Comminges, et l’autre reliait Toulouse à Tarbes.

En ce lieu de croisée des chemins, à égale distance des communes de Larroque, Le Cuing, Saint-Placard et Lodes, se tenait chaque dimanche, une foire où l’on faisait le commerce:

– des bas de laine tricotés à la main à Saint-Placard

– des sabots de Cardeilhac

– des tamis pour le farine de Larroque

– des cochons que l’on allait vendre le lendemain matin au marché de Montréjeau ou que l’on écoulait en Bigorre.

Après le marché, les commerçants allaient coucher à l’auberge du hameau de Cauhapé, sur la commune du Cuing. Cahaupé signifie d’ailleurs en gascon “l’endroit où l’on se réchauffe les pieds” (Cauha pé).

Cette foire était un lieu d’échange et de sociabilité où les gens aimaient se retrouver et se détendre. Il n’y a pas si longtemps, un bal se déroulait tous les dimanches sous le chêne où les gens chantaient parfois accompagnés d’un harmonica.

Aujourd’hui, le chêne de Hourmagne se dresse comme seul vestige de ces temps passés et ce malgré sa triste posture (il fût foudroyé, attaqué par les frelons et les feux de camps).

Pour le protéger des futures attaques, sa base a été bétonnée en 1981 sous l’impulsion de l’ONF.

Cependant, le chêne est encore le lieu de rendez-vous des chasseurs lors des battues aux sangliers, aux chevreuils ou aux renards. Lieu de prédilection pour les promenades, les familles renouant peut être sans le savoir vace les rassemblements du passé.